AHMAD-PERIKLYTOS (1)

 

AHMAD - PERIKLYTOS 

ESPRIT-SAINT - PARAKLETOS 

 

Le texte que  vous avez lire ci-après est tiré de la revue : 

Les Nouvelles de l'association Jean CARMIGNAC 

 

Adresse : 

(chez les Editions F.- X. de Guibert) 10, rue Merc?ur ? 75011 ? PARIS 

 

 

N° 57 ? mars 2013 

 

L'historicité des Evangiles et le Coran. 

 

La (soi-disant) annonce de Jésus dans le Coran. 

 

Nous sommes dans l'octave de la Pentecôte. Il est donc primordial au lendemain de cette grande fête 

chrétienne de défendre 

le Paraclet ? « parakletos » et non « periklytos » 

 

Venons-en donc à la pensée exprimée dans la sourate 7, verset 157, plus amplement réitérée dans la sourate 

61, verset 6, selon laquelle Jésus a annoncé la venue après Lui d'un Messager du nom de Ahmad, envoyé par 

Allah. Ce nom, Ahmad, a la même signification que Muhammad et signifie : « digne de louange » ; 

« le Prophète » lui-même disait que Ahmad était son nom au ciel correspondant à Muhammad sur la terre. 

 

Les exégètes musulmans soutiennent que cette annonce, Jésus l'a faite quand Il a promis à ses disciples la 

venue du « periklytos » qui justement signifie magnifique, illustre, digne de renommée, louange, gloire, et 

cætera. Comme dans le texte grec, on parle au contraire de « parakletos », ils affirment que ce mot a été 

exprès corrompu et changé par l'Eglise chrétienne. Sur ce point, on peut avancer trois objections : 

 

La première est qu'il existe de très nombreux papyrus, certainement antérieurs de plusieurs siècles à  la 

diffusion de l'Islam (Muhammad meurt en 632 ? 732 Charles Martel bat les arabes à Poitiers) dans lesquels 

apparaît exclusivement le mot « parakletos » ; il ne pouvait exister aucune vis polemica visant à contredire 

une Foi encore à venir dans le futur. 

 

La seconde est que si Jésus avait défini le « periklytos » en se référant à l'Esprit-Saint, il n'y aurait rien eu de 

bizarre ; il s'agit toujours d'un attribut largement positif et élogieux et on ne voit aucune raison de le changer. 

Certes, « parakletos » qui signifie : appelé à côté, conseiller, consolateur (c'est le terme technique légal pour 

définir l'avocat défenseur dans les procès) a une valeur qui inspire en nous avec une force particulière quelque 

chose de plus : le courage et l'espérance ; mais ceci est un jugement a posteriori. 

 

La troisième consiste dans l'usage du terme « periklytos » 

 

Les dictionnaires de grec l'évoquent comme présent seulement dans l'Iliade, dans l'Odyssée et chez le poète 

Hésiode : nous sommes au plus tard, au huitième siècle avant Jésus-Christ, à tel point que certains le marquent 

d'un astérisque pour indiquer qu'il s'agit d'un mot archaïque. Il est impensable que dans la Koinè, la langue 

grecque courante au temps des Evangiles écrits volontairement d'une façon simple et amplement accessible, 

on ait utilisé un mot tellement désuet, compréhensible peut-être par de peu nombreux savants, de la même 

façon que si aujourd'hui pour parler au peuple, on s'exprimait avec des termes qui n'ont plus été utilisés depuis 

le temps de Dante ou de Pétrarque. 

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