DJIHAD (7)

DJIHAD  (7)  

 

EL-SAFIR 

 

Le quotidien libanais El-Safir (« Ambassadeur »), porte-parole officieux des dirigeants musulmans et de la 

Syrie, publia le 18 septembre 1975 un article du directeur général de la principale institution sunnite de 

 

Beyrouth. L?auteur y exposait les grands  principes de la doctrine islamique en matière de pouvoir. 

 

« Il y a une position claire en Islam : Le musulman ne peut pas avoir une attitude indifférente vis-à-vis de 

l?Etat et, ipso facto, admettre les demi solutions à l?égard du dirigeant et du pouvoir. Ou bien le dirigeant est 

musulman et le pouvoir aussi, il en est donc satisfait et il l?approuve ; ou bien le dirigeant est non musulman 

et le pouvoir  non islamique, alors il le rejette, s?oppose à lui et s?emploie à le supprimer par la souplesse ou 

par la force, ouvertement ou en secret. 

 

Cette attitude découle d?un principe fondamental de l?Islam. Par conséquent, c?est un fondement 

idéologique doctrinal du musulman et toute concession, même partielle, signifie forcément que c?est une 

concession à son Islam. (?) » 

 

« Sans l?Etat islamique, la doctrine du musulman est incomplète et la justice islamique l?est également : 

amputer la main du voleur, lapider l?adultère, exécuter l?assassin, verser la zakat (l?aumône), entreprendre le 

djihad, tous ces devoirs ne peuvent être totalement accomplis sans l?Etat islamique et le gouvernement des 

musulmans. » 

 

Incompatibilité entre droits de l'homme et certaines règles de la charî?a 

 

 

Islam de France N°8 p. 65 : 

 

[Ainsi le cheikh Ben Bâz, ancien muphti d'Arabie Saoudite, écrivait-il dans une brochure intitulée 

 

«La foi correcte et ce qui s'y oppose» : 

 

«est mécréant quiconque croit que les règlements et les lois établis par les hommes sont meilleurs que la 

charî?a islamique (législation islamique) ou que l'application des règlements islamiques ne convient pas au 

vingtième siècle (...). Est mécréant quiconque voit que l'exécution du jugement de Dieu sur le voleur par la 

main coupée, et la lapidation à mort du marié qui commet l'adultère, ne conviennent pas aux temps modernes. 

Est mécréant celui qui croit que c'est admissible de pratiquer un jugement en dehors de la législation 

islamique pour juger les relations sociales et les droits» ] 

 

« Celui qui change de religion, tuez-le » Hadith du Prophète ? p. 8 Islam de F. N° 8 

 

« L?Islam auquel croient les Frères musulmans fait du pouvoir politique l?un de ses piliers (?) l?islam 

authentique est à la fois djihad et action, religion et Etat. » p. 173 N° 8 

 

Le sabre et la mort ou l'Islam ! 

 

Essif, el quitâl ou ama ?Ilslam- « CROIS OU MEURS » 

 

Djihad : 

 

Haddith N° 8 : « Il m'a été ordonné de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils témoignent qu'il n'est d'autre 

divinité qu'Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu'ils accomplissent la prière rituelle, qu'ils acquittent la 

Zekâa. S'ils exécutent ces choses, ils seront, à mon égard, garantis quant à leurs personnes et à leurs richesses, 

à moins qu'ils ne transgressent (ouvertement) la loi de l'Islam, mais Dieu réglera le compte de leurs (intentions 

vraies) ». 

 

Note : Le sens est que Mohammed doit mener la guerre sainte contre les infidèles jusqu'à leur conversion 

(trois des cinq obligations fondamentales sont seule énumérées (mais Allah seul pourra sonder les c?urs et 

savoir si la conversation est sincère et non dictée par le désir de sauvegarder sa personne et ses biens. ) « jihad 

fi sabil Allah » 

 

Sour. 59, 2 ? S. 8, 12 et 17? 

 

Pour le châtiment suprême que le musulman peut encourir, voir le hadith n° 14 (Lire Sourate 9, v. 5 : voir site 

UOIF). 

 

14 : « Il n'est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s'il s'agit d'un des trois coupables que voici: 

le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l'apostat qui se 

 

 

Déclaration de M. Izetbégovic en 1970, chef de d?Etat de la Bosnie : 

 

« Quand doit-on utiliser la force ? (?) Il y a cependant une règle générale ; le mouvement islamique peut et 

doit prendre le pouvoir dès qu?il est en situation morale et numérique suffisante pour lui permettre non 

seulement de renverser le pouvoir non islamique en place, mais aussi d?installer un nouveau pouvoir 

 

 

Le Jihâd selon Ibn Khaldûn 

 

 

Spécialiste du jihâd, Majid Khadduri est l?auteur d?un livre phare sur la question (malheureusement non 

disponible en langue française), 

 

« War and peace in the law of Islam » (The Johns Hopkins Press, Baltimore et Londres, 1979) 

 

Le chapitre V, est consacré à la doctrine du jihâd, qui, quoiqu?en disent Malek Chebel, Eric Geoffroy et 

autres désinformateurs de l?opinion publique française, est loin d?être un « effort spirituel intérieur de 

dépassement de soi »? 

 

Khadduri se réfère justement au plus grand historien musulman de tous les temps , Ibn Khaldûn (1406 +) : 

 

(P.70) « Les guerres, selon ibn Khaldûn, sont de 4 sortes. 

 

La première est la guerre tribale, telle qu?elle existait parmi les tribus arabes. 

 

Deuxièmement, les querelles (feuds) et les escarmouches (raids) propres aux peuples primitifs. 

 

Troisièmement, les guerres prescrites par la Sharia,-et le Jihâd. 

 

Quatrièmement, les guerres contre les rebelles (déviationnistes, réformistes, schismatiques insoumis à 

l?autorité islamique[1]) et les dissidents. 

 

Ibn Khaldûn soutient que si les deux premières sont injustifiées, car elles sont des guerres de désobéissance, 

les deux autres sont des guerres justes. » 

 

Ibn Khaldun qui notait justement dans ses fameux Prolégomènes (Muqqadima) : 

 

« Dans l?islamisme, la guerre contre les infidèles est d?obligation divine, parce que cette religion s?adresse à 

tous les hommes et qu?ils doivent l?embrasser de gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la 

souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs s?emploient simultanément 

dans ce double but » 

 

Ibn Khaldoun, Les Prolégomènes, tred. M. G. de Stane, Paris 1862-1868, t. I, p.469 

 

Ibn Khaldoun enseignait en son temps la charia à l?université islamique Al-Azhar en Egypte?Cette université 

avec laquelle le Ministère de l'Intérieur veut établir un partenariat pour former les imams "de" France, n'a pas 

modifié son enseignement concernant le jihâd. Voir le chapitre IV de mon étude, consacré à Al-Azhar. 

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