DOCETISME

 

LE DOCETISME

CORAN SOURATE 4, VERSET 157

1.    Le gnosticisme sous ses deux formes.

Ce qui est d'origine matérielle n'a aucune valeur : tel est, si l'on peut dire, le dogme fondamental du gnosticisme. Dans ces conditions, pour les chrétiens gnostiques, la venue dans la chair du Fils de Dieu n'est guère compréhensible.

Ce qui les choque dès l'abord, c'est le réalisme sensible, char­nel de la Rédemption. Les uns, en Syrie (Simon, Ménandre, Saturnin), affirment que le Christ céleste, envoyé dans le monde terrestre pour sauver les hommes, parut souffrir et mourir comme un homme véritable : en réalité il ne souffrit ni ne mourut. D'autres, à Alexandrie surtout, admettent d'une certaine manière l'Incarnation, mais pas la Rédemption :

Basilide, par exemple, déclare qu'au Calvaire, Joseph d'Arimathie fut substitué à Jésus. Valentin prétend que le Christ arriva ici-bas avec un corps pneumatique ou psychique:

Marie n'aurait été qu'un lieu de passage. Marcion est plus radical : prenant la philosophie gnostique à sa source, qui est le dualisme divin - il y a le dieu mauvais, créateur, le dieu des Juifs ; il y a le Dieu bon, Sauveur, celui du nouveau Testament, - il affirme que le Christ, émanation du Dieu bon ne peut avoir d'origine humaine. Jésus surgit tout à coup la quinzième année du règne de Tibère.

A côté de cette forme dite docète (dokein = paraître : le Christ n'est homme qu'en apparence) de l'Incarnation de Dieu, le Gnosticisme chrétien présente le Christ comme un dieu diminué. On applique en effet au cas de Jésus la théorie gnostique de l'émanation des éons. Le Rédempteur, émané du dieu bon, est un démiurge, transcendant certes, mais non pas Dieu lui-même. Point important à souligner, car si les chrétiens gnostiques ont plus ou moins dénaturé l'humain du Sauveur, il ne faudrait pas en revanche les prendre pour des champions de la foi en la divinité de ce même Sauveur: 

Le Christ, note le P. Lebreton, était dépouillé par le docétisme de son humanité réelle ; par la théorie des éons, de sa divinité ; dieu amoindri, homme apparent, il n'était plus qu'une figure indécise dont tout le rôle se réduisait à une manifestation du monde supé­rieur ; sa rédemption par la Croix était effacée. Le salut n'était plus la participation à la vie divine par l'incorporation au Christ ; c'était la communication, faite à quelques initiés, de secrets concernant les émanations divines, la création du monde

Devant une telle conception du mystère de Jésus, les chré­tiens authentiques ne pouvaient que réagir vigoureusement.

QUE DIT LE CORAN ? Sourate 4 - les femmes - verset 157

"A cause de leur parole: Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager de Dieu..." Or, ils ne l'ont ni tué, ni crucifié; mais ce n'était qu'un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude: ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjonctures et ils ne l'ont certaienement pas tué."

Le coran ne fait que reprendre des hérésies chrétiennes condamnées par l'Eglise.

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