HASSAN AL BANNA 50 DEMANDES

HASSAN  AL  BANNA  :  les  50  DEMANDES  

 

Les 50 demandes du programme des Frères Musulmans 

Hassan al-BANNA (1936) 

Les positions du fondateur du mouvement politico-religieux des Frères Musulmans, dans l'Égypte des années 

1920, peuvent-elles inspirer l'expression de notre religion dans la France d'aujourd'hui? 

Hassan al-BANNA 

Depuis peu, certaines initiatives et publications musulmanes en France multiplient les références aux positions 

du fondateur  d'un mouvement politico-religieux créé en 1927 en Égypte et appelé les «Frères Musulmans» : 

Hassan al-Banna (1906-1949). Ces positions serviraient même de modèle à l'organisation de l'islam  en France. 

Ainsi, une récente brochure de l'UOIF (Union des organisations islamiques en France) reproduit le texte 

d'une conférence de Mohsen Ngazou, le 3 mai 1998 au Bourget, portant sur «les critères pour une organisation 

musulmane en France». L'auteur y procède à un éloge du fondateur des Frères Musulmans : 

« ce qui a distingué l'Imam Hassan al-Banna, que l'on place à juste titre et avec tout le mérite dans la lignée 

des grands penseurs et réformateurs de l'époque de la "Renaissance de la pensée islamique" et comme 

l'héritier et le prolongement de Jamal-addine al-Afghani, Mohamed Abdou, Mohamed Rashid Ridha et bien 

d'autres..., c'est qu'il a su greffer cette dimension organisationnelle à la dimension spirituelle et à la dimension 

intellectuelle». Rien de moins ! 

Les références de cette brochure de l'UOIF, à la «mémoire musulmane» sont d'ailleurs assez sélectives et 

l'auteur s'en prend aux «gens qui trouvent du plaisir en dénigrant Ibn Taymiyya [théologien hanbalite, mort 

en 1328], Mohamed ibn Abdelwahab [fondateur du wahabisme, idéologie officielle de l'Arabie Saoudite], 

Sayyed Qotb [penseur des islamistes égyptiens], Youcef al-Qaradaoui [auteur contemporain sur lequel 

s'appuie le courant des Frères Musulmans] ou Fayçal Mawlawi [autre auteur de la mouvance des F.M.]... À 

quoi sert de détruire la mémoire musulmane ? À quoi sert de démolir ces références musulmanes ?». 

 

Quelle mémoire musulmane ? 

 

Pourquoi restreindre la mémoire musulmane à ces cinq ou six personnes ? N'avons-nous pas besoin  de toute la 

mémoire musulmane pour apprécier la valeur de notre religion et réfléchir à l'expression d'un islam en prise 

sur la modernité de notre société et sur les conditions de notre époque ? Pourquoi ne pas instruire le  public de 

ces «conférences» de la pensée de Tabarî ou de Zamakhsharî, exégètes du Coran ; d'al-Asharî ou de Tirmidhî, 

grands théologiens ; d'Averroès ou d'Ibn Khaldun, esprits encyclopédiques ; des auteurs de l'Inde musulmane 

tels Walî-Allâh et Ahmad Khan, Mohamed Igbal ou Abû I-Kalâm Azâd ; des réformateurs égyptiens 

al-Tahtâwî, Mohamed Abdou ou Alî Abderraziq ; des penseurs algériens Ben Bâdîs et Malek Bennabi ; des 

tunisiens Tahar Ben Achour, exégète, et Mohamed Talbi, historien ; du soudanais Mohamed Taha assassiné 

par le régime de Numayri qui prétendait «appliquer la charîa» ; du penseur égyptien Nasr Abû Zeid persécuté 

par les islamistes qui l'ont déclaré «apostat» et contraint à l'exil pour préserver son intégrité physique et sa vie 

familiale... ?  

Faire référence à ces auteurs, et à d'autres encore, n'implique pas de les idéaliser. Il s'agit de les replacer dans 

leur contexte pour les comprendre, sans croire qu'il suffirait «d'appliquer» leurs positions pour être un «bon 

musulman». La vénération qui semble s'emparer de certains face à la figure de Hassan al-Banna, jusqu'à en 

faire un modèle de spiritualité (brochure À la source du rappel, Farid Abdelkrim, HAB productions) alors que 

les Frères Musulmans ont vivement combattu les confréries soufies égyptiennes (voir le livre de Rachida 

Chih, Le soufisme au quotidien. Confréries d'Égypte au XX` siècle, préface de Michel Chodkiewicz, 

Sindbad-Actes Sud, février 2000), n'est pas très rigoureux. De même qu'apparaît assez curieux l'initiative de 

placer un intitulé éditorial sous les initiales HAB (pour Hassan al-Banna), ainsi qu'il arrive avec le magazine 

des JMF (Jeunes Musulmans de France). 

«La pensée de Hassan al-Banna est très mal connue en Occident, même si son nom est souvent invoqué», 

remarque Tariq Ramadan dans son livre Aux sources du renouveau musulman (Bayard éd.,) 

Tariq Ramadan est le petit-fils de Hassan al-Banna. La pensée de Tariq Ramadan est la même que celle de son 

grand père. 

1998, p. 26). En effet. Et c'est pour y pallier que la revue Islam de France a conçu de traduire le programme 

des Frères Musulmans tel qu'énoncé par Hassan al-Banna en 1936. 

ISLAM de France : N° 8 

LIBRAIRIE Al Bouraq 

18, rue des Fossés St Bernard 

75005 PARIS 

Tél. : 01 40 51 85 33 

 

 

Et pour connaître Hassan al-anna, veuillez écouter la conférence 

du Professeur Bassam Tahlan 

 

http://www.medias-presse.info/bassam-tahhan-le-djihad-selon-le-fondateur-des-freres-musulmans/20585 

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