KATYN EN POLOGNE

KATYN  en  Pologne  

 

Résistance et communisme au cinéma : deux poids, deux mesures 

 

18 septembre 2009 

 

Alors que le film de Robert Guédiguian L'Armée du crime sort ce 16 septembre dans plus de deux cents salles 

de cinéma en France, on mesure l'affront fait à Wajda et à son film chef d'   uvre Katyn , ostracisé par la 

distribution. L   éloge de la résistance des réfugiés communistes du groupe Manouchian, adepte de 

l   assassinat des gradés ennemis, passe mieux que le massacre des officiers polonais par l   Armée rouge. 

 

Deux ans après sa sortie en Pologne, Katyn n'avait été distribué au printemps dernier que dans treize salles 

dans toute la  France. Le film ne passe plus que dans une seule salle à Paris, au cinéma Le Brady dans le 10e 

arrondissement. Il n'est toujours pas question de la sortie du DVD en français qui n'existe actuellement que 

dans sa version originale polonaise sous-titrée en anglais. 

 

Le même sort sera-t-il réservé au cinéaste Ryszard Bugajski auteur de General Nil ? Le film raconte l'histoire 

d'un des plus fameux généraux de la Seconde Guerre mondiale, Emil August Fieldorf, connu sous le 

pseudonyme Nil, membre de l'armée secrète polonaise. Après la guerre, l   homme refusa de collaborer avec 

les communistes. Faussement accusé de trahison, il fût arrêté, déporté, condamné à mort, et exécuté en 1953. 

 

Le rôle titre est joué par Olgierd ?ukasiewicz. C'est de l'avis de beaucoup en Pologne l'un des plus importants 

événements de l'année parce qu'il rapporte l'histoire d'un héros oublié. August Emil Fieldorf était né le 20 

mars 1895 à Cracovie. Devenu l   un des chefs de la résistance polonaise lors de la Seconde Guerre mondiale, 

il était admiré pour son sens de l   honneur, sa bravoure et ses talents de tacticien. Mais l   homme dérangeait. 

On le fit taire, et sa mémoire fut ensevelie pendant de nombreuses années. 

 

General Nil est un grand film, dont la tâche est de ressusciter le souvenir d'un homme qui a donné sa vie 

pour la liberté de son pays, et qui mourut victime de la barbarie communiste. 

 

Attendons de voir le sort qui sera réservé au film de Bugajski, et souhaitons lui au moins autant de 

retentissement que celui de Guédiguian : la résistance polonaise, qui eut à lutter contre deux tyrannies, doit 

elle subir aussi la loi du silence de l   Occident ? 

 

Pour en savoir plus : 

 

Une émission de la chaîne Histoire : Katyn, la vérité sur un massacre 

 

Au musée de l   Armée, Hôtel des Invalides, avec l   Institut polonais : 

Une exposition sur la résistance polonaise à l'Hôtel des Invalides : 

 

« Combats et blessures de la Pologne dans la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) », 

 

proposée par l   Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD), du 

1er septembre au 31 octobre 2009. 

 

Un hommage à Wajda le samedi 26 septembre et la projection du film Katyn (Auditorium Austerlitz) 

 

http://www.libertepolitique.com/actualite/55-france/5537-resistance-et-communisme-au-cinema-deux-poids-deux-mesures 

Ajouter un commentaire

Anti-spam