LE DOCETISME - Sourate 4, 157

 

LE DOCETISME – LES DOCETES

Hérétiques du premier et du second siècle de l’église, qui enseignaient que le Fils de Dieu n’avait eu qu’une chair apparente : qu’il était né, avait souffert, était mort en apparence seulement. C’est ce que signifie leur nom dérivé du grec dokein :  je semble,  je parais. En anglais : to look like.

Leur erreur découlait de ce principe commun à plusieurs sectes de gnostiques que les intelligences du monde supérieur sont trop pures pour s’unir à la matière. Lors donc qu’elles paraissent parmi les hommes, elles ne prennent que la figure du corps humain. Le Verbe, Fils de Dieu, n’avait pas dérogé à ce principe ; et admettre la réalité de sa chair conduisait à la négation de sa divinité. Cette dernière négation eut de la vogue principalement parmi les chrétiens sortis du judaïsme, qui, élevés dans la foi de l’unité de Dieu, en abusaient pour rejeter la divinité du Fils, sous prétexte que la pluralité des personnes est incompatible avec l’unité de Dieu.

Le docétisme régna aussi parmi les gentils qui avaient embrassé le christianisme. L’Incarnation leur semblait compromettre la majesté divine, au lieu qu’il leur en coûtait peu d’admettre la divinité du logos enseigné par les platoniciens.

Le docétisme abolissait donc le scandale et la folie de la croix, et rendait plus plausible la Religion chrétienne, c’est-à-dire qu’il ruinait le plan de la Rédemption décrit par Saint-Paul. Il supprimait ce qu’il y a de mystérieux et d’incompréhensible dans l’union hypostatique du Verbe avec la nature humaine. Il ne restait qu’une enveloppe apparente et passagère tel que les anges la prenaient dans la croyance des juifs, et les dieux dans la mythologie païenne.

Pour les docètes, le Verbe Incarné n’avait pas plus d’union avec l’humanité, que quand il apparut à Abraham sous le chêne de Mambré. Un corps réel disaient-ils, doit toujours être visible, palpable, doué d’une pesanteur proportionnée à sa masse, incapable de pénétrer les autres corps. Or le corps de Jésus-Christ n’était visible que par dispensation et non par nature, puisqu’il passa inaperçu au milieu de la foule disposée à le précipiter du haut d’un rocher ( Saint Luc chapitre 4 versets 30) qu’il se déroba à la vue des disciples d’Emmaüs (Saint Luc chapitre 24 verset 31) qu’il marchait sur la surface de l’eau sans enfoncer (St Marc  chapitre 6 verset 48)  et que dans le Cénacle il parut tout à coup au milieu des apôtres, sans que personne lui en  eût ouvert les portes (Saint-Jean chapitre 22 verset 26.)

Le docétisme s’éleva sous les yeux et malgré l’opposition des apôtres. Saint Jérôme écrit que le sang du Sauveur fumait encore dans la Judée, lorsqu’on commence à enseigner que son corps n’avait été qu’un fantôme.

Saint-Jean réfute cette erreur dans sa première épître :

« Nous vous annonçons ce que nous vous avons vu et entendu, ce que nos mains ont touché et palpé du Verbe ; tout esprit qui confesse que Jésus-Christ est venu dans la chair est de Dieu et tout esprit qui décompose Jésus-Christ n’est pas de Dieu, c’est l’Antéchrist.

C’est ce même Jésus-Christ qui est venu avec l’eau et le sang ; non avec l’eau seulement mais avec l’eau et le sang. Et c’est l’Esprit qui rend témoignage que Jésus-Christ est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage au ciel : le Père, le Verbe et le Saint Esprit ; et ces trois sont une même chose. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : le souffle, l’eau et le sang et ces trois sont une même chose.

Aux écrits des apôtres qui les réfutaient, les docètes opposèrent des écrits apocryphes d’autres apôtres, fabriqués par eux-mêmes, et où leurs dogmes étaient enseignés. Confondus avec les sectes nées après eux, ils ne paraissent avoir formé de sectes à part que vers le milieu du second siècle.

Leur erreur fut renouvelée au quatrième siècle par quelques eutychiens ou monophysites qui soutenaient que le corps de Jésus-Christ était incorruptible et inaccessible aux souffrances : on les nomme docètes, aphtartdocètes, phantasiastes…

Pourquoi s’intéresser à cette hérésie des premiers siècles ????

Cette hérésie est tout bonnement l’inspiration de la sourate 4 verset 157 :

En voici le texte :

Sourate 4 – suratu Annisa -  les femmes - 157

Et à cause de leur parole : « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager de Dieu. » Or ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais ce n’était qu’un faux-semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué. »

Conclusion : Le coran a repris une hérésie datant du premier siècle ; Il faut relire les épîtres de saint Jean.

https://www.torah-injil-jesus.com/pages/epitres-de-saint-jean.html

Dans un prochain article, nous publierons les trois annonces de la Passion par Jésus lui-même – les sept paroles de Jésus prononcées sur la croix !

Je vous rappelle cette parole du coran, ch. 5, v ; 46 :

« Et nous lui avons donné l’Evangile où il y a guide et lumière. »

 

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