PARAY LE MONIAL

PARAY  LE  MONIAL  

 

APPARITIONS 

AYANT PRECEDE ET PREPARE FATIMA 

 

PARAY-LE-MONIAL (1673 - 1689) 

 

Comme l'indique le père Joseph de Sainte-Marie, le message de Fatima peut se résumer en une parole : Dieu 

veut établir dans le monde la dévotion au C?ur Immaculé de Marie. 

 

La dévotion au C?ur Immaculé de Marie étant nécessairement complémentaire de celle du Sacré-C?ur de 

Jésus, un bref rappel sur les apparitions du Sacré C?ur à Paray-le-Monial constitue une bonne introduction à 

Fatima. 

 

Le cardinal Cerejeira, qui fut longtemps archevêque de Lisbonne, a d'ailleurs souligné en ces termes le 

parallèle entre Fatima et Paray-le-Monial. 

 

Je répète ce que j'ai dit souvent : Fatima sera pour le culte du C?ur Immaculé de Marie ce que fut 

Paray-le-Monial pour le culte du C?ur de  Jésus. Fatima, d'une certaine façon, est la continuation ou mieux : la 

conclusion de Paray-le-Monial : Fatima réunit ces deux C?urs que Dieu lui-même a unis dans l'?uvre divine 

de la Rédemption. 

 

1. HISTOIRE 

 

En 1647, naissait en Bourgogne Marguerite-Marie Alacoque, issue d'une famille paysanne aisée dont le père 

était notaire royal ; elle était la dernière de sept enfants ; elle mourut en 1690 et fut canonisée en 1920. 

Étant religieuse au couvent de la Visitation, à Paray-le-Monial, elle eut, entre le 27 décembre 1673 et la fin de 

1689, des apparitions de Notre-Seigneur et reçut d'importantes révélations sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus. 

 

2. MESSAGE 

 

Il souligne l'importance de la dévotion réparatrice au C?ur sacré de Jésus, qui avait déjà été annoncée dans 

l'Eglise par la moniale allemande sainte Gertrude (1255-1301) et par le prêtre français saint Jean Eudes 

(1601-1680). 

 

Une partie du message s'adresse aux personnes, familles et communautés et prend alors la forme de 

promesses. 

 

Voici comment ces promesses sont présentées dans le livre : Sainte Marguerite-Marie, sa vie, écrite par 

 

elle-même 

 

Promesses de Notre-Seigneur à sainte Marguerite-Marie 

en faveur des personnes dévotes à son Sacré Coeur 

 

l) Pour ceux qui travaillent au salut des âmes : 

 

Mon divin Maître m'a fait connaître que ceux qui travaillent au salut des âmes travailleront avec succès et 

sauront l'art de toucher les coeurs les plus endurcis, s'ils ont une tendre dévotion à son Sacré C?ur, et s'ils 

travaillent à l'inspirer et l'établir partout. 

 

2) Pour les communautés : 

 

Il m'a promis... qu'il répandra la suave onction de son ardente charité sur toutes les communautés qui 

l'honoreront et se mettront sous sa spéciale protection ; qu'il en détournera tous les coups de la divine justice 

pour les remettre en grâce lorsqu'elles en seront déchues 

 

3) Pour les personnes séculières : 

 

Pour les personnes séculières, elles trouveront, par le moyen de cette aimable dévotion, tous les secours 

nécessaires à leur état, c'est-à-dire la paix  dans leurs familles, le soulagement dans leurs travaux, les 

bénédictions du Ciel dans toutes leurs entreprises, la consolation dans leurs misères, et c'est proprement dans 

ce Sacré Coeur qu'elles trouveront un lieu de refuge pendant toute leur vie, et principalement à l'heure de la 

mort. Ah ! qu'il est doux de mourir après avoir eu une tendre et constante dévotion au Sacré-Coeur de 

Jésus-Christ ! 

 

4) Pour les maisons où l'image du Sacré-C?ur sera exposée et honorée. 

 

Il m'a encore assuré qu'il prenait un singulier plaisir d'être honoré sous la figure de ce C?ur de chair, dont il 

voulait que l'image fût exposée en public, afin, ajouta-t-il, de toucher le c?ur insensible des hommes ; me 

promettant qu'il répandrait avec abondance, sur le c?ur de tous ceux qui l'honoreront, tous les trésors de 

grâces dont il est rempli et que, partout où cette image serait exposée pour y être singulièrement honorée, elle 

y attirerait toutes sortes de bénédictions 

 

5) Promesse de salut pour tous ceux qui lui auront été dévoués et consacrés 

 

Il m'a fait connaître d'une manière à n'en point douter qu'il prenait un singulier plaisir d'être connu, aimé et 

honoré de ses créatures, et que ce plaisir était si excessif, qu'il me semble qu'alors il me promit que tous ceux 

qui lui seraient dévoués et consacrés ne périraient point. (Lettre 49) 

 

6) Promesse de bonne mort pour ceux qui communieront neuf premiers vendredis du mois. 

 

Un jour de vendredi, pendant la sainte communion, il dit ces paroles à son indigne esclave, si elle ne se 

trompe : « Je te promets, dans l'excessive miséricorde de mon C?ur, que son amour tout-puissant accordera à 

tous ceux qui communieront neuf premiers vendredis du mois de suite, la grâce de la pénitence finale ; ils ne 

mourront point dans ma disgrâce et sans recevoir leurs sacrements, mon divin C?ur se rendant leur asile 

assuré au dernier moment. 

 

7) Promesse de règne du Sacré-C?ur : 

 

" Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s'y voudront opposer " 

 

A ces promesses il faut ajouter la demande particulière de Notre-Seigneur concernant l'Heure sainte. 

 

S'adressant à sainte Marguerite-Marie, Notre-Seigneur lui dit : 

 

" Toutes les nuits du jeudi au vendredi, je  te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai bien voulu sentir 

au Jardin des Oliviers, et laquelle tristesse te réduira, sans que tu la puisses comprendre, à une espèce 

d'agonie, plus rude à supporter que la mort. Et pour m'accompagner dans cette humble prière que je présentai 

alors à mon Père, parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit, pour te prosterner 

pendant une heure avec moi, la face contre terre, tant pour apaiser la divine colère, en demandant miséricorde 

pour les pécheurs, que pour adoucir en quelque façon l'amertume que je sentais de l'abandon de mes apôtres, 

qui m'obligea à leur reprocher qu'ils n'avaient pu veiller une heure avec moi ; et pendant cette heure, tu feras 

ce que je t'enseignerai. " 

 

C'est pendant que s?ur Lucie de Fatima effectuait l'exercice de l'heure sainte, dans la nuit du 13 au 14 juin 

1929, qu'eut lieu l'apparition de Tuy. 

 

Le message comporte un aspect politique. 

 

Le 17 juin 1689, en la fête du Sacré-C?ur déjà célébrée au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial, 

sainte Marguerite-Marie écrivait à la mère de Saumaise et lui exposait les desseins du Sacré C?ur sur la 

France et son roi. 

 

Parlant du Sacré-Coeur, elle précisait : 

 

" Il désire donc, ce me semble, entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois, pour 

y être honoré autant qu'il y a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion, et qu'il reçoive autant de plaisir de 

voir les grands de la terre abaissés et humiliés devant lui, comme il a senti d'amertume de se voir anéanti à 

leurs pieds. Et voici les paroles que j'entendis sur ce sujet : 

 

« Fais savoir au fils aîné de mon Sacré Coeur - parlant de notre roi - que, comme sa naissance 

temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa 

naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu'il fera de lui-même à mon C?ur 

adorable, qui veut triompher du sien, et par son entremise de celui des grands de la terre. Il veut régner 

dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de 

tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre triomphant 

de tous les ennemis de la sainte Eglise. » 

 

Dans une lettre ultérieure adressée à la même religieuse, sainte Marguerite-Marie écrivait : 

" Le Père éternel voulant réparer les amertumes et angoisses que l'adorable C?ur de son divin Fils a ressenties 

dans la maison des princes de la terre, parmi les humiliations et outrages de sa Passion, veut établir son empire 

dans la cour de notre grand monarque, duquel il se veut servir pour l'exécution de ce dessein qu'il désire 

s'accomplir en cette manière, qui est de faire faire un édifice où serait le tableau de ce divin C?ur pour y 

recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la Cour." 

 

3. La non-exécution des demandes adressées au roi. 

 

On sait que ce message n'a pas été suivi d'effet. 

 

Dans son livre Toute la vérité sur Fatima, le frère Michel de la Sainte Trinité apporte la précision suivante : 

 

Le message de Fatima permet de trancher enfin l'épineuse question historique de la transmission du message 

du Sacré-C?ur au roi Louis XIV. Certains historiens, arguant de l'absence de tout document contemporain 

attestant que le Roi a bien été averti, pensaient tout simplement qu'il n'en avait jamais eu connaissance. Les 

paroles de Notre-Seigneur à s?ur Lucie tranchent définitivement le débat. Le Roi a finalement connu les 

demandes, mais « il n'a pas voulu les écouter » et « il en a retardé l'exécution ». 

 

Le refus du roi d'écouter les demandes du Sacré-Coeur eut pour notre pays et pour la dynastie des Bourbon des 

conséquences tragiques : 

 

A partir de 1689, la fortune de Louis XIV change. Malgré son courage et son génie, il ne vient pas à bout de 

ses ennemis.  Ses successeurs (le Régent puis Louis XV) laisseront s'implanter en France les loges 

maçonniques qui prépareront méthodiquement la révolution. 

 


Et, le 17 juin 1789, un siècle jour pour jour après cette fête du Sacré-Coeur où sainte Marguerite-Marie, 

«suivant le mouvement qui lui en était donné au même instant », 

avait rédigé pour le Roi les grands desseins du Ciel, 

le Tiers Etat  insurgé se proclamait Assemblée constituante, renversant ainsi, dès ce moment, la monarchie. 

Ainsi commence le règne de Satan sur la République. 

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