Dîn -Dunya - Dawla = Religion - Monde - Etat
(La croix et le croissant de feu le père Antoine Moussali
Jacques PIETRI pour Libertyvox.com
La religion se situe, de manière évidente, dans la sphère du privé, et non pas dans celle du public. Toute autre
est la conception des théoriciens islamiques contemporains : L?Islam, écrit Hani Ramadan, dans le Bulletin
du centre islamique de Genève, « est religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie... il nous enseigne un
monothéisme authentique, évident, et aussi une loi qui constitue désormais un système complet reposant sur
des sources authentiques applicables en tout lieu et en tout temps».
Un article paru dans un périodique algérien illustre bien ce qu?il en est de la laïcité dans le monde arabe (le
mot laïcité étant à peu près intraduisible en arabe) :
«L?adage occidental «rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu»
n?a pas sa place dans la conception islamique de la société.
Tout appartient à Dieu et César lui-même appartient à Dieu».
L?Islam, comme le rappelait si bien ce folliculaire,
«signifie étymologiquement soumission, celle-ci doit être totale et inconditionnelle à Dieu et à sa foi révélée»,
c?est bien pourquoi «ne peut rester musulman celui qui s?est converti à la laïcité, cette nouvelle religion qui prône la séparation
DROIT MUSULMAN par A.M. DELCAMBRE
Or le droit musulman (fiqh) est une création juridique extrêmement originale. Parmi les systèmes de droit les
grands juristes comparatistes comme René David sont d'accord pour dire qu'il apparaît bien, avec le système
romaniste et celui de la common law , comme l'une des trois seules créations originales en la matière. On
parle des systèmes de droit appliqués.
Certes le droit hébraïque et le droit parsi sont des droits religieux. Mais ils restent cantonnés au seul statut
personnel. En fait ils apparaissent en quelque sorte comme des survivances.
Le droit musulman est un système élaboré par des jurisconsultes, à partir de l'Iraq et au 8ème siècle , entre 750
Le droit musulman est à l'origine d'une culture, d'une civilisation. Or certaines prescriptions du fiqh s'opposent
aux exigences de la Déclaration universelle des Droits de l'homme.
Or c'est bien d'un conflit de civilisation qu'il s'agit - d'un côté une civilisation qui privilégie la
DEMOCRATIE, les droits de l'Homme et qui ignore les Droits de Dieu, agissant comme si Dieu était mort,
dans la sphère publique - de l'autre côté une civilisation qui agit comme pour une THEOCRATIE, les droits
de Dieu passant toujours avant les droits de l'homme.
L'islam n'est PAS une religion comme le christianisme ou comme le judaïsme. L'islam créé par les convertis
-persans pour la plupart- est un système juridique qui a décidé d'inscrire le Droit tout entier dans le cadre de
l'Absolu. C'est la Norme sacralisée.
De même qu'on a pu dire que le bouddhisme n'était pas une religion mais une philosophie, on peut dire que
l'islam sunnite et chiite (imamite duodécimain) est UNE LOI, qui se traduit concrètement par une
jurisprudence, un DROIT qui dicte la NORME.
C'est l'application TOTALE de ce droit musulman que revendiquent les "islamistes". C'est ce droit musulman
qui pose problème à un occident dont les valeurs actuelles sont RADICALEMENT opposées à celles de
RELATIONS DANS LA SOCIETE
la question suivante était posée à un responsable religieux :
Question d'un internaute musulman :
« Un des prédicateurs d?une des mosquées d?Europe a déclaré qu?il n?est pas permis de considérer les juifs
et les chrétiens comme des mécréants. Vous savez que la majeure partie des gens qui s?occupent des
mosquées en Europe ont très peu de connaissances (sic). Nous craignons que de telles déclarations se
répandent. Par conséquent, nous vous demandons d?apporter à cette question une réponse complète et claire.
Réponse du mufti internaute :
Je dis « ce qu?a dit cet homme induit en erreur son auditoire.
En fait on peut considérer cela comme un blasphème car Allah a déclaré les juifs et les chrétiens infidèles
(kouffar). Les chrétiens disent que le Christ est le fils de Dieu « Qu?Allah les tue » , (sourate 9, verset 30-31)
mais aussi sourate 5 , verset 72-73
« Ce sont les mécréants qui disent « Allah , c?est le Messie , fils de Marie ». Ils sont des mécréants et ils
seront des habitants du feu de l?Enfer. Et :
« Quiconque prétend qu?il y a une religion sur terre autre que l?islam qui semble acceptable à Allah est un
Ibn Taymiyya , un juriste syrien , très célèbre en islam (1263-1328) dit:
« Quiconque croit que les églises sont les maisons de Dieu , quiconque pense que les juifs et les chrétiens font
des actes valables d?adoration est un mécréant .Quiconque croit que rendre visite aux juifs et aux chrétiens
dans leur lieu de culte est un acte qui le rapproche de Dieu est un apostat (murtad)"
De cette fatwa il faut rapprocher une fatwa du 5 février 1993 , empruntée à Bat Ye?or qui la cite dans son
livre « Juifs et chrétiens sous l?islam. Les dhimmis face au défi intégriste ».
Le cheikh Qubtan , professeur de droit musulman à Riyad avait répondu à la question : « Est-il permis à un
chrétien, dans une société appartenant à un musulman, d?avoir autorité sur des musulmans et d'être
La réponse du mufti est claire :
« L?autorité d?un non-musulman sur un musulman n?est pas permise, selon la parole d?Allah « Dieu ne
donnera pas aux infidèles l?avantage sur les croyants (musulmans) (Coran , sourate 4, verset 141, fin du
verset). L?autorité d?un non ?musulman est par conséquent en contradiction avec le texte des versets. Car le
musulman qui doit obéir à celui qui le commande devient son inférieur.
« Une telle situation est inacceptable pour un musulman » (?). Notre conseil à ce directeur d?entreprise est de
remplacer ce directeur infidèle (chrétien=associateur- mouchrikoun) par un musulman
Ce que dit vraiment Hassan al-Banna, Fondateur des Frères Musulmans.
Sources : Islam de France N° 8
[Voyons donc ce que le fondateur des Frères musulmans, "le plus influent des réformistes musulmans de ce
siècle" selon Tariq Ramadan [parent de Hassan al-Banna] (p. 418), dit sur ce chapitre, en comparaison avec ce
que disent le Prophète, Abu Hanîfa, et même Al-Qaradhâwi. (?)
Selon Hassan al-Banna, la société musulmane n'est pas une société mixte (mujtama'mushtarak), mais une
société monosexuelle (mujtama' 'infirâdi) ; il y a donc "des sociétés pour les hommes" et "des sociétés pour les
femmes" (p. 11 et 12). Son propos se résume dans ce passage :
"L'islam interdit (yuharram) à la femme de découvrir son corps, d'avoir une entrevue particulière (et) de
fréquenter autrui. Elle a l'obligation de faire la prière chez elle. Le regard est comme une flèche d'Iblis; elle ne
doit pas porter un arc, ce qui l'assimilerait à un homme. Et avec ça, on dit que l'islam ne prescrit pas
l'interdiction pour la femme d'accéder aux emplois publics" (p. 18).
Hassan al-Banna concède bien à la femme le droit à l'éducation, mais précise qu'elle n'a pas besoin
d'apprendre les langues, le droit ou les arts, car elle se destine au foyer et à l'éducation des enfants. Elle doit
donc être éduquée conformément au rôle qui lui est dévolu, l'espace domestique (p. 10) : "... nous disons :
apprenez à la femme ce dont elle a besoin par rapport à sa mission et sa fonction pour laquelle Dieu l'a créée :
la gestion du foyer et l'éducation de l'enfant" (p. 11). (?)
En fait, pour Hassan al-Banna, la femme est littéralement assignée au foyer, même pour la prière.
" Admonestez celles dont vous craignez l'infidélité, / reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les. " S.
« Vos femmes sont pour vous des champs de labour, allez à votre champ comme vous le voudrez. »
La plupart des personnes en enfer sont des femmes. :
Muhammad a dit: « J'ai vu l'enfer peuplé surtout de femmes. »
(hadîth, Vol. 1:28.301; 2:161; 7:124)